Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Se connecter
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?
Inscrivez-vous gratuitement
- L'époque
- Un apéro avec...
Chaque semaine, «L’Epoque» paie son coup. L’actrice, fille de Romy Schneider, publie un livre dans lequel elle évoque la manière d’être mère quand on a été privée de la sienne à l’âge de 4ans.
ParRaphaëlle Leyris
Temps de Lecture 5 min.
Article réservé aux abonnés
De toute façon, avec le couvre-feuà 18heures, cet échange était condamné à se tenir en visioconférence (et l’on a songé avec une pointe d’émotion au halo d’excitation qui entourait les «apéros Zoom» du premier confinement, il y a dix mois, il y a un siècle, il y a une éternité). En tout cas, si l’on voulait respecter la loi autant que le concept apéro sans s’alcooliser en milieu de journée. Ajoutez à ça que, depuis la veille, Sarah Biasini était cas contact, priée de s’autoconfiner dans sa chambre. Alors, nous voilà toutes deux, chacune sur son lit, vagues bruits de marmots en arrière-fond sonore, et verre à la main. Du côté de l’interviewée, dans le 9earrondissement de Paris, du prosecco. «Il ne restait que ça à la maison», dit-elle, mais, enfin, «ça fait toujours plaisir». En face, du cidre brut, parce que, après tout, à chacun ses petites perversions. Et zou, «à la vôtre», trinque aimablement la comédienne, désormais autrice d’un livre réussi, La Beauté du ciel (Stock, 144 pages, 19euros.)
De manière générale, Sarah Biasini, qu’on craignait un peu méfiante, se montre très aimable. Elle rit beaucoup, et, dans ces moments-là, quand sa mâchoire remonte, il faut encore plus prendre sur soi pour ne pas lâcher une exclamation pavlovienne à propos de sa fascinante ressemblance avec Romy Schneider, sa mère. Elle en a le haut du visage, particulièrement les yeux – le bas, carré, est sans conteste un legs de son père, le journaliste Daniel Biasini.
Deuxième enterrement
Ce doit être épuisant, à force, de s’entendre comparer en toutes circonstances. Dans son récit, elle raconte que cela l’a poursuivie y compris dans la salle où elle donnait naissance à sa fille, en février2018: «Oh! vous ressemblez à quelqu’un, vous…», n’a pas su se retenir une infirmière. «Ah non, hein! C’est son moment, là!», a intimé une sage-femme, s’attirant la reconnaissance éternelle de la parturiente. «Ma mère est partout avec moi, jusque dans la salle de travail», écrit celle qui l’a perdue à 4ans et demi, et qui adresse son livre à sa fille, Anna, s’interrogeant sur la manière de devenir mère quand on a été privée de la sienne – sans avoir manqué ni d’amour ni de femmes dans son entourage, entre sa grand-mère paternelle et sa nounou auxquelles elle rend hommage à travers de beaux portraits. Elle vit d’ailleurs toujours près de ses grands-parents, qu’elle voit le plus possible.
Lire aussi «3 jours à Quiberon» : Romy Schneider, le mal de mère
Sarah Biasini a aujourd’hui 43ans, l’âge de Romy Schneider (dont elle n’écrit le prénom qu’une fois dans son texte) quand elle est morte, un an après l’épouvantable accident où l’actrice avait perdu son fils adolescent, David – et Sarah son frère. Mais c’est une autre coïncidence que l’âge qui l’a amenée à écrire La Beauté du ciel. Une coïncidence qui n’en est sans doute pas une: le 1ermai2017, la tombe de Romy Schneider a été retrouvée profanée, ce qui a amené Sarah Biasini à organiser une cérémonie s’apparentant à un deuxième enterrement, alors que, jugée trop petite, elle n’avait pas assisté au premier.
Il vous reste 61.1% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.
Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois
Ce message s’affichera sur l’autre appareil.
Découvrir les offres multicomptes-
Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.
Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).
-
Comment ne plus voir ce message ?
En cliquant sur «» et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.
-
Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?
Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.
-
Y a-t-il d’autres limites ?
Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.
-
Vous ignorez qui est l’autre personne ?
Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.
Lecture restreinte
Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article
Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.